13.12.10
SAMO© - BASQUIAT / AL DIAZ
C'est en 1978, accompagné par son ami Al Diaz, que Basquiat commence à signer SAMO© (pour "Same Old Shit") sur les murs de Manhattan, à quelques pas des galeries qui lui feront bientôt les honneurs.
Un pseudonyme qu'il utilisera sur ses premières toiles avant de le rayer pour signer son nom complet : Jean Michel Basquiat.
À partir de 1980, Basquiat s'éloigne du tag et opte pour un travail artistique plus conventionnel, assez proche des formes du street-art.
Il utilise alors tous types de supports recyclés (palettes en bois, cartons, encablures de portes...) et a déjà posé les bases de sa peinture : un travail torturé et complexe, empli de références religieuses et mythologiques où la forme humaine est souvent plus proche du squelette que du vivant.
Si la critique voit en son travail d'alors le côté immédiat et saccadé du graffiti (Basquiat utilise d'ailleurs encore des bombes aérosols pour certains tableaux), on sent que la toile lui permet un travail plus abouti que les murs : l'acharnement est perceptible sur certaines peintures, où l'artiste a gratté les premières couches pour encore repasser derrière au pinceau.
Basquiat est rapidement remarqué et passera d'un atelier à l'autre, d'une galerie à la suivante : après ses débuts chez la galeriste new yorkaise Annina Nosei, il travaillera dans un appartement à SoHo, puis exposera à la Fun Gallery de New York, à la galerie Bischofberger de Zurich (Suisse), chez Larry Gagosian à Los Angeles...
Son confort matériel grandissant, l'évolution dans la peinture de Basquiat est palpable : les toiles semblent plus abouties, l'ensemble est moins fouillis, même si l'atmosphère torturée ne le quittera jamais.
L'influence de la rue aura, elle, été moins durable : si Basquiat conserve sa fameuse couronne comme sigle dans de nombreuses peintures, il se détache rapidement du graffiti :« Mon travail n'a rien à voir avec les graffiti. C'est de la peinture, ça l'a toujours été. J'ai toujours peint. Bien avant que la peinture ne soit à la mode ».
Une sentence sévère mais qui se veut finalement réaliste : Basquiat a certes débuté dans les rues, et a souvent repris les codes du street-art, mais sa production artistique reste avant tout celle d'un peintre d'atelier au talent mythique.
GRAFFITI - PETITE HISTOIRE / SAMO©
http://fr.wikipedia.org/wiki/Graffiti
Le Graffiti, longtemps négligé de toutes parts, occupe maintenant une place importante dans l'art moderne.
Le Graffiti, longtemps négligé de toutes parts, occupe maintenant une place importante dans l'art moderne.
Il a toujours existé, au fil des millénaires et ce, sous différentes formes.
Souvent indicateur de la Culture et de l'Education d'une société ancienne, parfois littéralement réprimé, il est pourtant vivant et vibrant.
Le Graffiti urbain a quant à lui fait son apparition avec les guerres ou lors de révolutions (Seconde Guerre mondiale, Guerre d'Algérie, Mur de Berlin, Irlande du Nord, etc.).
Il se voulait souvent un cri de revendication, une façon d'exprimer une colère ou une manière d'afficher ses couleurs pour des peuples n'ayant souvent pas le droit de parole.
La pratique a finalement traversé les océans pour se retrouver aux États-Unis dans les années 1960.
À ce moment, la « culture » graff s'affranchit.
Formée de groupes d'individus s'assemblant pour divers points communs (origines ethniques, opinions politiques, états sociaux, etc.), l'art se répand.
On le pratique particulièrement dans le métro de New York, alors que certaines rames sont pratiquement saturées de couleurs, motifs, citations ou autres.
Vers la seconde portion des années 1970, les graffitis commencent à être sévèrement punis dans le métro de New York.
C'est ainsi que l'on commence à en voir apparaître sur les murs des arrondissements les plus défavorisés ainsi qu'en diverses villes américaines (Chicago, San Francisco, Los Angeles, Philadelphie, etc.) pour ensuite faire un retour en force en Europe.
C'est d'ailleurs au cours de cette même époque que le milieu artistique s'intéresse au sujet.
Une multitude de « graffers » devenus célèbres, dont Basquiat, peignent des toiles, qu'ils exposent ensuite en galeries d'art.
Ces artistes nomades ont dorénavant acquit respect et notoriété du milieu, mais aussi du monde artistique en général, pour les oeuvres, souvent majestueuses, qu'ils ont réalisées.
Les graffers, aussi appelés graffiteurs, graffs ou writers, emploient diverses techniques et inspirations pour rendre leur art le plus vibrant possible.
Parmi ceux-ci, pochoirs, aérosols et poésie ne sont que quelques exemples de la versatilité du courant.
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